vendredi 27 avril 2012

Au-delà des limites


On a tous quelque chose qui nous pousse à aller de l'avant, quelque chose qui nous motive, une philosophie de vie en quelque sorte, que nous essayons plus ou moins d'appliquer avec plus ou moins de succès. Parfois, souvent même, nous ne nous en rendons pas forcément compte. Ce sont les autres qui nous en informent avec des remarques qu'on entend tellement souvent qu'on se dit qu'elles doivent quand même être fondées, avec des commentaires qui nous font réagir par rapport à nous-mêmes. 

Je crois que j'ai trouvé la mienne. La raison qui me pousse à aller de l'avant, celle qui me motive, ma philosophie de vie en quelque sorte. La force qui me dirige c'est d'aller au-delà de mes limites. Ce qui semble être une phrase sortie d'une série B ou d'un blockbuster américain est en fait un principe que j'applique depuis toute petite déjà. 

Aller au-delà de ses limites c'est sortir de sa zone de confort pour élargir ses horizons. Et c'est ce sentiment grisant d'avoir appris quelque chose de nouveau, d'avoir assimilé quelque chose que je ne connaissais pas encore, d'avoir acquis une nouvelle donnée à ajouter à celles que je possède déjà qui est l'essence même de ma vie. 

Il n'y a rien que j'aime plus que les nouvelles expériences, rien que j'aime plus qu'essayer quelque chose pour la première fois. Ce n'est pas toujours évident de trouver de nouvelles activités en particulier lorsqu'on est un enfant et que nos activités sont limitées par les adultes, lorsqu'on est étudiant et que nos activités sont limitées par nos études, lorsqu'on est employé et que nos activités sont limitées par notre travail. Et pourtant… Juste sous nos yeux et à notre portée s'étalent un nombre quasi-infini de possibilités de nouvelles expériences et de nouvelles alternatives. Il suffit de pousser un peu plus ce que l'on sait déjà afin de tâter et d'explorer ce qu'il y a au-delà de nos habitudes. 

Lorsque j'étais enfant, c'était apprendre le programme de l'année suivante. Lorsque j'étais étudiante c'était chercher plus loin que ce qu'on me demande à la base quitte à y perdre du temps mais à y gagner en connaissance dans un domaine autrefois inconnu. Maintenant que je suis employée c'est rechercher au-delà de ce qu'un simple chantier peut donner, que ce soit en termes de connaissances supplémentaires, en termes de contact humain, en termes de nouvelles expériences (j'ai entre autres appris à conduire et à manipuler une pelle mécanique, appris à manier un marteau piqueur, appris à utiliser le système d'aspirateur qu'utilisent les balayeurs de la ville…). Des toutes petites choses qui de premier abord peuvent sembler inutiles mais qui, s'ajoutant les unes aux autres, donnent une véritable valeur à qui je suis au-delà de ce que je suis déjà. 

Mais aller au-delà de mes limites, je l'applique aussi tous les jours. Lorsque je vais skier, j'essaie toujours d'atteindre le point où je commence à avoir peur à cause de ma vitesse et qui recule à chaque fois, ce qui me permet d'aller de plus en plus vite. Lorsque je fais un exercice physique et que j'arrive au moment où je n'en peux plus, je continue encore pendant quelques secondes, ce qui me permet d'en faire plus à chaque fois. Lorsque j'ai mal, je sais que je peux encore aller au-delà de la douleur, ce qui me permet de me renforcer à chaque fois. 

Ainsi, quelle que soit mon activité, même si c'est quelque chose que je répète et répète encore, mon horizon s'élargit à chaque fois parce que les limites, même si on n'en a pas toujours l'impression, sont en fait élastiques et s'étendent tellement loin que même notre imagination a du mal à en voir l'étendue. Et je souhaiterai qu'un jour je puisse embrasser une partie de cette étendue et en être fière.

mercredi 13 mai 2009

It should be love...

A quoi reconnait-on qu'on est amoureux? A ce petit pincement qu'on a dans l'estomac quand on pense à une certaine personne? A nos pensées qui s'égarent et que nous ne contrôlons plus? Au bonheur que nous ressentons en sa présence? Aux journées qui semblent plus longues quand il (ou elle) n'est pas là? A notre humeur rêveuse et au sourire qui ne veut plus décoller de nos lèvres? Ou est-ce à la douleur que l'on ressent quand cette personne n'est plus là? A la souffrance qui nous tombe dessus quand on repense à tous les merveilleux moments passés ensemble et qui ne se répèteront plus? A cette tristesse inexplicable et pourtant si difficile à étouffer qui nous serre la gorge quand il (ou elle) nous annonce une quelconque mauvaise nouvelle? A ce sentiment de ne plus pouvoir vivre si il (ou elle) nous quitte?
L'amour est si difficile à décrire, tellement imprévisible, à la fois dangereux et merveilleux, profondément ancré en nous et dont nous avons tant de mal à nous défaire. Beaucoup apprécient les personnes qui les entourent. Très peu sont réellement tombés amoureux un jour. Et parmi ceux-là, beaucoup vous diront qu'ils ont souffert, beaucoup vous diront qu'ils ne veulent plus recommencer, beaucoup vous diront que ça n'en vaut pas la peine, beaucoup vous diront qu'ils ont franchi des limites qu'ils croyaient infranchissables, beaucoup vous diront que c'est la plus belle chose qui leur soit arrivée, beaucoup vous diront que c'est un sentiment inégalable dans sa grandeur et sa puissance et beaucoup vous diront qu'il est difficile de l'ignorer et encore plus de le cacher. Mais soyez sûr qu'une fois seuls avec leurs pensées amoureuses, ils ne sauraient décrire pour vous le débordement de sentiments qu'ils ressentent alors. Mais ne vous mettez surtout pas à les envier ou à les plaindre. Peut-être que votre tour viendra bientôt... Si c'est le cas, je vous souhaite d'être aimé en retour car c'est le désir secret de tout amoureux ou amoureuse même si il (ou elle) clame bien fort que: "Aimer sans attendre de retour" est la caractéristique même du véritable amour.

vendredi 14 décembre 2007

Vive la Suisse



Hier soir, je suis allée faire mes courses. En payant à la caisse, je laisse tomber quelques pièces de mon porte-monnaie. Ca m'arrive tout le temps (à cause de la forme de mon porte-monnaie sans doute et surtout parce que le compartiment où je range les pièces n'est pas bien fermé), alors je ne m'en soucie presque plus. Après avoir rangé soigneusement mes courses, je me penche pour ramasser mes pièces, surtout celles qui ont le plus de valeur, à savoir les 50 centimes. Quand je me relève, je perds à nouveau quelques pièces (il faut peut-être que je change de porte-monnaie). Je suis quand même un peu exaspérée mais je me penche encore une fois pour en ramasser quelques-unes et je me dis que je vais laisser les autres au magasin parce que je n'ai pas envie d'aller chercher sous les cabas et sous les caisses pour quelques centimes. Aussi, je sors du magasin avec mes cliques et mes claques. Et voilà qu'il y a une femme qui crie "Madame! Madame!". Je ne m'en rends pas compte tout de suite mais c'est moi qu'elle appelle. Quand finalement je me retourne, c'est une dame toute souriante qui s'approche vers moi en tendant le bras. Je me dis: "Zut, j'aurai oublié quelque chose à la caisse?". "Il me semble que c'est vous qui les aviez laissé tomber"me dit-elle, toujours avec le sourire et elle dépose quelques piécettes dans ma main. Je lui réponds tout sourire aussi: "Merci beaucoup!". Et elle repart vers le magasin. Je regarde ce qu'elle m'a donné sous le lampadaire. 15 centimes. C'est tout. Cette femme s'est donné la peine de se pencher par terre, de ramasser mes pièces et de sortir dans le froid et dans le noir pour me les rendre. Si ça, ce n'est pas une preuve d'honnêteté!! Devant cet acte, devant cette femme, je n'ai que trois mots à dire: "Vive la Suisse!". Non pas la Suisse des grands dirigeants, la Suisse des produits de luxe et de joaillerie, la Suisse des banques et des musées, mais la Suisse des petites gens remplis d'honnêteté et de franchise.

jeudi 13 décembre 2007

La vie est un choix


La vie est un choix perpetuel et permanent. Dans tout ce que nous faisons, nous effectuons des choix. La plus petite tâche accomplie en est le résultat. Quand je me lève le matin, je fais le choix de ne pas rester au lit. Quand je vais à l'école, je fais le choix d'assister aux cours. J'ai une fois entendu dire que l'homme se définit par ses choix dans la vie, et là, je suis bien d'accord. Nous ne sommes pas ce que nous avons, nous sommes ce que nous choisissons. Oui, vous me direz que nous ne choisissons pas certaines choses. Par exemple, nous ne choisissons pas nos parents. Certes, mais nous sommes nous-même le résultat d'un choix de nos parents. Aussi, quand nous naissons, il y a déjà un choix qui a été effectué pour nous. Nous sommes issus de choix et nous sommes destinés à choisir. Nous disons souvent que nous n'avons pas le choix. C'est faux. Nous avons toujours le choix. Ce qui nous donne l'illusion de ne pas avoir le choix, c'est la morale populaire qui considère certains actes comme inhumains et par là même inacceptables dans la société. Par exemple, si notre enfant est malade, nous pensons toujours que nous sommes obligés de nous occuper de lui, d'appeler le médecin, de rester à son chevet. C'est ce que la bonne société nous a appris. Mais nous avons aussi le choix de le laisser là, malade, bouillant de fièvre et ne pas nous en soucier. Les bons parents feront bien sûr le bon choix, celui que leur coeur leur dicte et celui que la raison leur murmure. Les pauvres n'ont pas le choix me diriez-vous. Et pourtant si, ils ont le choix. Il ont le choix entre se laisser aller et se morfondre sur leur pauvreté (ce qu'ils font malheureusement bien souvent) et celui de se débattre pour s'en sortir, même si pour cela, ils doivent user de toutes leurs forces jusqu'à la mort. La mort. Parlons-en. La mort est-elle un choix? Certains diront que non. Mais moi, je pense que c'est un choix. Notre corps n'en pouvant plus de cette vie ici-bas, il décide tout simplement de s'arrêter de fonctionner. Vous me direz que certaines personnes n'ont pas demandé à mourir, que ceux qui ont été tués, violés, maltraités, n'ont pas fait ce choix. Certes. Mais dans ce cas, quelqu'un d'autre a fait le choix pour eux. Je reviens à ma première phrase. La vie est un choix. Pas forcément le notre. C'est pour cela que la vie n'est pas "notre" choix, mais juste "un" choix, celui de votre voisin qui a décidé de vous pourir la vie, celui d'un génération qui a décidé de se révolter, celui de toute une population qui se languit d'amour et de tendresse sans savoir ce que ces mots signifient réellement.